La Paz !!!

16h : la jeep et leonce nous ont laisses, le visage tire par le soleil, les jambes craquelees dignes du desert, les pieds et les sandales petrifies de sel, un peu perdus apres ces 3 jours de vide, d'immensite et de reve ...La dame de l'agence s'occupe de nsou et de tout  : reservation de billets de billets de bus pour la Paz le soir meme, surveillance des bagages pour l'aprem, nous laissant quelques heures de liberte tranquille dans Uyuni, ville perdue dans le desert ou tous les groupes touristes de toutes les jeeps croisees pendant ces 3 journees se retrouvent sur la place autour d'une biere, recompense  de ces 3 journees finallement eprouvantes ...De meme, nous nous installons a une table en compagnie de Chris et brigitte, jusqu'a ce qu'il soit pour nous l'heure de partir prendre le bus .

20h : depart pour la Paz : il fait nuit, la route n'est pas bitumee, la route est pire qu'une piste, en fait , la route est POURRIE ... Nous pensons vivre nos dernieres heures dans ce bus entourees de Boliviennes a tresses et chapeau melon traditionnels, traversant des Rios , accelerant dans les virages soulevant une partie du bus, nous nous cramponnant l'une a l'autre :

" Mais ?! Qu'est ce que tu fais ? mais lache ma main !? mais tu me broies la main, marion !!

-Mais MAriiiiiie, j'ai peuuuur, j'veux pas mourir en Bolivie dans un bus qui sent la poussieeeeere !!

-Mais pourquoi il roule si vite !? Il a pas vu que la route etait pourrie au quoi ?

-OOhhh lalaaaa...

-Et puis si ca se trouve il n'a pas dormi depuis deux jours et il va conduire toute la nuuiiiiiit ...

-De toutes facons, c'est comme ca la Bolivie ... AAAAAAAAAH !!!"

Finallement, alors que l'une se detend et s'endort, l'autre se fait allegrement chahuter par les tresses et les popotins des autochtones qui ne cessent de faire des aller-retour dans le bus ...

05h30 :

" Didou...Didouuuu ..! Marion !!

-heiiin ...??

-On est a La Paz ...!

-...Il est quelle heure ..?

-05h30...

-....roooooh..tu decoooonnes...!"

Nous deambulons, attendant que le jour se leve , dans le froid du terminal des bus, parmi les locaux emmitoufles dans des couvertures , assis ou allonges par eterre , donnant l'impression d'un camp de refugies .

Une cigarette plus tard :

"Mariiiie !! Va vite voir dehors, c'est trop beau ! Le jour se leve , on est entourees de montagnes et il y a des maisons qui brillent partout ..!!!