2 jours, 2 avions, 4 pays, 5 monnaies differentes, 18h de bus ...

Publié le par lespoulpesauxameriques.over-blog.com

Un grand shuttle-van prive juste pour nous et nos gros sacs, et nous voila, le regard perdu a travers les vitres, observant les rues de San Jose, les gens, les maisons, faisant inconsciemment le point sur nos bons moments passes au Costa Rica. Nous retrouvons l´aeroport, un peu trop vite a notre gout, nous avons l´impression d etre arrivees la veille. A peine le temps de realiser que nous sommes en Amerique centrale que deja l Amerique du Sud se profile...

Nous reglons les taxes de sortie du pays et nous soumettons au traditionnel enregistrement des bagages, 18kg pour Marion, 17 pour Marie. Chaussures, ceintures et vestes enleves et sacs depose, nous passons le controle ¨Je-verifie-que-tu-ne-transportes-pas-quelques-chose-qui-pourrait-faire-de-gros-degats¨. Surprise ! Marion ne s est pas faite retirer la bouteille d eau qu elle avait a la main, sympa le controle! Marie va pouvoir menacer le pilote avec cette bouteille si les turbulences se font trop nombreuses...

 

Un repas-rapide avale devant les pistes, puis apres quelques decollages et atterissages passionnants, nous partons deambuler dans les magasins de souvenirs, elimimant nos derniers Colones (monnaie locale), tout en nous faisant offrir des cafes de degustation au passage.

 

L heure est proche, l embarquement imminent. Marie soupire, l avion lui semble encore beaucoup trop petit... Au vu de l atterrissage mouvemente sur le sol costaricain, nous plaisantons nerveusement sur la qualite du futur decollage. Moteur a fond, reacteurs reactifs, le nez se souleve, l avion decolle, et nous avec, direction l Amerique du Sud ! Un decollage en rase-motte, un virage inutile et bisextile, 3h40 de vol mouvemente ou Marion perdra Marie..

 

Premiere etape : Lima au Perou .

L arrivee nocturne au dessus des lumieres de la capitale peruvienne est plus que sympathique. Bien contentes de marcher un peu, nous cherchons du regard sur les teles la porte de notre prochaine destination : Asuncion au Paraguay ! Apres avoir regarde sur 3 teles differentes, nous nous rendons a l evidence, notre avion n est pas indique ! Pas de panique, nous commencons par nous interroger sur l heure qu il est par rapport au Costa Rica ici, pour savoir dans combien de temps exactement notre avion est cense partir, et donc si nous devons nous inquieter et courir partout ou si, nous avons le temps de passer aux toilettes avant de courir partout !

Nous decidons de suivre fourbement une famille de paraguayens que nous avions repere dans le premier avion. La filature s avere concluante, ils sont bien paraguayens, vont bien a Asuncion et surtout, ils savent ou se trouve la porte d embarquement ! Porte 4, l acces est bloque par des portes vitrees, ils attendent les derniers vols interieurs avant d ouvrir cette partie de l aeroport. Nous observons les teles, les avions vers Santiago au Chili sont annules. l information d une de nos sources amicales se revele donc vraie, il y a bien eu un sacre tremblement de terre au Chili et les degats ont l air important. (Merci Nicoco ! ^^ ) .

Les portes s ouvrent, l embarquement commence. Notre destination finale indiquee est Montevideo en Uruguay... Nous comprenons mieux pourauoi nous n avons pas trouve l avion sur les teles ! Et voila, c est parti, 2eme avion, 2 eme decollage, 2 eme survol nocturne aerien de Lima. Nous avons du mal a realiser que nous sommes au Perou et que nous revenons la d ici trois mois..  Nous nous demandons aussi s ils comptent nous parachuter au dessus du Paraguay avant d atterrir en Uruguay, ou si nous nous reveillerons a Montevideo, ce qui ne nous etonnerait qu a peine, chanceuses comme nous sommes...

 

De nouveau 3h40 de vol et la fin du suspens, nous atterrissons a Asuncion apres avoir traverse une partie de l Amerique du Sud d ouest en est. Alors a la base, nous avions prevu d atterrir a Asuncion car c etait beaucoup plus pratique pour aller admirer les chutes d Iguazu, qui se trouvent a la frontiere entre le Bresil, le Paraguay et l Argentine. Mais, un voyage reservant toujours son lot de surprises, le cours des evenements precedents nous ont amene a modifier l itineraire prevu. En effet, nous devons nous rendre a Buenos Aires, la nouvelle carte bancaire de Marion est censee nous attendre a l Ambassade. Nous arrivons donc a Asuncion, un peu perdues geographiquement, ainsi que dans le decalage horaire, encore different de celui du Perou, nous ne savons absolument pas l heure qu il est ! A force d enlever et de rajouter des heures, nous supposons qu il est 5h du matin, que le jour ne va pas tarder a se lever et que, donc, ca ne sert a rien de dormir. Nous nous etalons dans un couloir de l aeroport et attendons que le jour se leve. Nous voulons rejoindre le Terminal des bus le plus tot possible car nous n avons aucune idees des horaires, de la duree ni de la frequence des bus vers Buenos Aires.

Finallement, nous sortons de l aeroport un peu plus tard que prevu, le sommeil est un ennemi bien entraine et difficile a combattre...

Le Terminal des bus est situe a une bonne vingtaine de kilometres de l aeroport. Nous montons donc dans un taxi apres avoir demande a verifier la plaque officielle ( he he prudentes les filles). Nous voila donc deposees au Terminal, il est 8h du matin, la foule est deja la et la chaleur aussi.

 

S ensuit un intense moment de reflexion et de comprehension. En bas, c est l embarquement dans les bus, en haut tous les bureaux de toutes les compagnies de bus pour acheter un billet. Il faut savoir qu ici, le bus 2 etages est le premier moyen de transport et qu il y a donc beaucoup de concurrence. Nous nous retrouvons donc devant une trentaine de compagnies differentes dont une bonne dizaine proposant la destination de Buenos Aires! Apres s etre renseignees aupres de la plupart d entre elles, nous optons pour une compagnie paraguayenne. Il faut faire du change avant. Nous avions pense aux Pesos argentins mais pas aux Guaranis paraguayens! A partir de de ce moment, Euros, Dollars, Colones, Pesos et Guaranis se titilleront joyeusement dans nos porte-monnaies! Depart prevu a 13h, arrivee 18h plus tard a Buenos Aires. Tres bien , nous nous trouvons tres efficaces pour des filles qui n ont pas dormi!

Nous reprenons des forces devant un petit-dejeuner ¨empanadas¨ sous les regards curieux des autochtones. La foule et la chaleur sont oppressantes, ca grouille de partout. Nous avons beaucoup de mal a resister a la fatigue et nous dodelinons serieusement de la tete en attendant le bus.

Enfin, le voila! Nous n avons qu une hate, rentrer dans cet espace climatise, nous jeter dans les fauteuils et les basculer en position semi-allongee et dormir 18h d affilee ! C est sans compter sur les 2h d attente a la frontiere Paraguay-Argentine. Completement dans les vapes, nous avons bien du mal a comprendre pourquoi le bus n avance plus et encore moins pourquoi nous devons descendre du bus. S ensuit une penible attente au soleil au bout de laquelle nous recuperons nos passeports, fieres de notre nouveau tampon argentin. De retour vers notre bus, nous nous inquietons de voir nos gros sacs poses sur le quai, entoures par trois hommes, qui nous apprennent qu il faut les faire passer au scanner aussi sous peine de passer en Argentine sans eux! Nous nous acquittons de ces demarches d une facon un peu floue, la chaleur et la fatigue ne font pas bon menage, nous n avons qu une envie, retrouver nos sieges ! Ca y est, le bus repart enfin, nous rentrons en Argentine. Nous nous le repetons plusieurs fois pour tenter de realiser... c est fou !

 

La pampa s offre a nous, dans toute sa demesure de vide et d immensite. Le bus nous berce, nous entrons dans une lethargie apaisante, quand soudain, un bruit de choc et d explosion violente juste derriere nous ! Marion, posee contre la vitre se redresse brusquement, elle croit qu on a tire sur le bus ! Nous nous retournons, la vitre derriere nous a explose, entrainant des debris de verre partout, sous les sieges et dessus. Le petit vieux monsieur qui etait assis juste a la fenetre est un peu pale et tremblant, le pauvre. Marion le soupconne d etre l auteur de l explosion de la vitre. En effet, sa bouteille percutait la vitre a chaque secousse. S ensuit une chasse aux bouts de verre menee par le ¨grand-steward-qui-touche-le-plafond-du-bus¨. Puis, il depose une echelle contre le bus pour installer un enorme bout de carton en remplacement de la vitre. Le tout en 5mns chrono et le bus redemarre. Quelle efficacite ces paraguayens!

 

Nous nous installons confortablement de nouveau, en nous disant qu il fallait forcement que ce soit la vitre juste derriere nous qui explose... ¨Et ben, on est pas rendues a Buenos Aires ! ¨

 

Puis nous nous endormons, a peine troublees par le sifflement de l air ni le claquement du carton sur la vitre...

 

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